Le Papillon : maintenant aussi restaurant !

Vous vous souvenez du Papillon ? Un article avait été consacré à ce café voici quelques mois (http://lesbibru.blogspot.be/2012/10/decouvrir-le-papillon.html). Depuis quelques mois, le Papillon est aussi un restaurant où vous pouvez déguster des spécialités italiennes. Le chef en cuisine est italien, de Sicile, et vous aurez le choix entre des pâtes faites maison, des plats de viandes (escalopes, osso bucco,...), des salades,... Il y a une carte et un tableau des suggestions (alléchantes!) que vous penserez à consulter avant de faire votre choix.

J'ai testé ce restaurant un jeudi soir en juillet avec des amies. J'ai choisi un plat de raviolis aux artichauts, puis un tiramisu maison. Verdict : c'est tout simplement excellent ! La cuisine italienne du Papillon est raffinée, ensoleillée et réjouit les papilles.  Les amies qui m'accompagnaient ont elles aussi beaucoup apprécié le plat qu'elles avaient choisi.

Il y avait plusieurs autres tables avant nous, mais le service a été rapide et très aimable.

Côté portefeuille, les prix sont particulièrement raisonnables. Vous pourrez manger un plat de pâtes pour moins de 10€. Les boissons sont elles aussi proposées à des prix très démocratiques. Et tout ça à 2 pas de la Maison Arc-en-Ciel, du Quartier Gay et de la Grand Place.

Bravo au Papillon, on reviendra et je parie que nous ne serons pas les seules !

Interview : La Velvet69

Lancée il y a plus de 3 ans, en mai 2010, la Velvet69 rassemble tous les 2 mois plusieurs centaines de filles venues de toute la Belgique et même d'ailleurs. Ce succès ne vient pas de nulle part : préparation, organisation, vision, projets et obstination sont quelques-uns des ingrédients nécessaires à la réussite d'une soirée de cette ampleur. Si vous voulez avoir un aperçu de l'ambiance des Velvet69 :  http://www.youtube.com/watch?v=6meFfO-ZDP4 et http://vimeo.com/67804984.

Carine, organisatrice de la Velvet69, répond aux question de Lesbibru.

Bonjour Carine et merci d'avoir accepté cette interview. Il y a deux ans, vous avez organisé la première Velvet69 et de nombreuses soirées ont suivi. Shows, DJ's venus de toute l'Europe, ambiance et décors chics, le Velvet69 attire tous les 2 mois plus de 800 filles. Qu'est ce qui vous a poussé à créer cette nouvelle soirée ?
Il y a deux ans, il existait plusieurs soirées pour les femmes dans des cafés ou des petites salles. Après être sortie dans des soirées comme "Cafedelove" à Anvers ou dans celles d'Amsterdam, j'ai eu envie de créer une soirée qui soit "à la hauteur" de Bruxelles : une vraie belle soirée dans une vraie belle salle, avec de préférence 2 podiums. Je voulais pouvoir offrir 2 ambiances différentes dans un même endroit. Je me suis dit que si je trouvais une salle comme ça à Bruxelles, je lançais une nouvelle soirée. Et puis, j'ai eu vent de la possibilité de louer la salle du Vaudeville, dans les Galeries Royales Saint-Hubert. La salle était superbe, il y avait 2 podiums et la soirée est née !

Pourquoi Velvet69 ?
Si vous vous souvenez du Vaudeville, vous avez la réponse. Le velours est roi dans cette salle. Je voulais aussi faire allusion au fameux livre de Sarah Waters "Tipping the velvet" ("Caresser le velours" en français). Pour le 69, c'est une amie qui l'a proposé. "Velvet" nous semblait trop court. Au début, je n'aimais pas trop ce "69", mais c'est quand même ce nom qui a été adopté et je ne le regrette pas.

Qui est le public des Velvet69?
Ce sont principalement des femmes, âgées de 18 à plus de 60 ans. Elles sont principalement belges, bruxelloises, flamandes et wallonnes, mais aussi françaises, néerlandaises, anglaises et même parfois... russes ! J'ai à cœur de favoriser la diversité et de faire venir un public international. Lors de la soirée de juillet, j'ai constaté que l'accessibilité de la salle en chaise roulante posait problème. Après discussion, il a été décidé de prévoir un plan incliné afin de permettre un meilleur accès au bar pour les chaisards.

Attirer un public international, ce n'est pas forcément évident... Avez-vous des projets concrets pour développer cet aspect de vos soirées ?
Depuis que la Velvet69 existe, j'ai fait venir des dj et djettes de différents pays européens. Vous vous souvenez certainement de Miss Cupcake ? Et puis il y a bien sur ma djette résidente (T'Amore) qui nous vient d'Amsterdam et qui mixe à presque chaque soirée.
A côté de ça, nous créons des liens avec des organisatrices de soirées pour filles partout en Europe : Paris, Amsterdam, Hambourg, Londres et Moscou. D'ailleurs, lors du festival pour femmes "ELLA" de Palma de Majorque (http://www.ellafestival.com/) qui a lieu du 13 au 22 septembre, la Velvet69 sera présente. Le concept de la Velvet69 figure parmi les 10 soirées d'Europe représentées à ce festival international !
De par notre présence sur les scènes internationales, nous attirons un nombre croissant de femmes venues de toute l'Europe.

Et au niveau pratique, est-ce facile de participer à une Velvet69 ?
La nouvelle localisation de la soirée, au "Midi Station", près de la gare du midi, avec en prime un parking gratuit, ce qui permet un accès aisé tant en voiture qu'en transports en commun. Les habitués disposent d'une carte de membre qui leur permet d'entrer plus facilement. Il est possible d'acheter son entrée en prévente pour celles qui veulent entrer plus rapidement en cas d'affluence. Il y a un vestiaire disponible où les sacs et vestes peuvent être laissés. Attention cependant à prendre tout ce dont on a besoin, cigarettes ou autres, afin d'éviter de devoir accéder plusieurs fois à son sac : ça permet d'éviter de créer des files.

Par rapport au futur, à quels évènements pouvons-nous nous attendre dans les prochains mois ?
Le 7 septembre, ce sera une Velvet "Moulin Rouge" et le 2 novembre, pour la "From Moscow with love", nous accueillerons 2 DJ moscovites et 2 danseuses russes. Elles se produisent dans les soirées lesbiennes de Moscou, milieu duquel elles proviennent d'ailleurs... c'est donc un vrai voyage à domicile que propose la Velvet69 du 2 novembre! Je les ai vues à Moscou et ce qu'elles font est assez "osé", je suis curieuse d'entendre ce qu'en penseront les femmes belges.
Puis, en décembre, si vous voulez voyager pour de bon, envolez-vous pour la soirée "Enjoy Night" de Moscou !
Pour celles qui sont en manque de soirées d'ici là, vous pouvez retrouver DJ T'Amore sur la scène du Unicorn Festival, une coproduction avec Velvet69 (www.unicornfestival.be), le 24 août à Anvers, parmi de nombreuses autres djettes.

J'ai testé pour vous : sortir dans une ville où l'on ne connaît personne

Chères lectrices, peut-être vous est-il déjà arrivé de vous retrouvez seule, à l'étranger, dans une ville où vous ne connaissez personne. Or, voilà que l'envie vous prend de sortir... Comment mener à bien cette mission périlleuse et inquiétante sans perdre trop de plumes au passage ?

De longues vacances aux Etats-Unis avec mes parents m'ont tout dernièrement permis de tester ce cas de figure. Bon, d'accord, c'était les Etats-Unis, San Francisco pour tout avouer, il est vrai que ça facilite un peu les choses, mais quand même, on ne sait jamais que vous vous trouviez dans ce type d'Eden où (1) on ne risque pas trop sa vie en sortant seule parce que le lieu est relativement sûr et où (2) il existe des bars fréquentés par des lesbiennes.
 
Tout d'abord,  repérer sur Internet, les forums en particulier, quels sont les endroits/bars qui sont fréquentés par des lesbiennes. Choisir en priorité des endroits assez mixtes et qualifiés d'accueillants et relax. Ensuite, prendre son courage à deux mains et y débarquer en début de soirée. Prévenir un ami ou de la famille à quel endroit vous vous rendez, question de sécurité. Prévoir un livre au cas où (à bien choisir, ça peut être l'occasion d'un début de conversation!).

Arrivée sur place, commander un verre au comptoir et s'y installer tranquillement, en faisant comprendre à la barmaid ou au barman que vous êtes de passage ou en tous cas peu habituée des lieux (genre "waw, quel sympathique bar vous avez là, les commentaires sur Internet disaient vrais ! Quel dommage qu'il n'y ait pas d'endroit comme celui-ci dans ma ville !"). Si la conversation se poursuit, tant mieux, ça peut être un bon début, sinon, plongez-vous dans votre livre, non sans garder un œil sur ce qui se passe autour de vous. Profitez d'un tour aux toilettes pour repérer les lieux et regarder les gens qui sont là. Y a-t-il des lesbiennes ? Sont elles en couple, entre amies, seules,... ?

Ensuite, prenez une bonne respiration, souvenez-vous que vous n'avez rien à perdre et lancez-vous ! Choisissez un groupe (éviter les couples ou celles qui sont seules) de filles où il vous semble qu'une majorité sont lesbiennes, sortez votre plus beau sourire et adressez-leur la parole, en veillant à les rassurer immédiatement que vous n'êtes pas une emmerdeuse : "hello, je suis de passage ici pour quelques jours et je compte bien en profiter pour découvrir votre ville. Comme vous avez l'air du coin, je me disais que peut-être vous pourriez me renseigner une chouette soirée ?". Préciser au fur et à mesure le type de soirée recherchée (jeune, mixte ou pas, avec le but de rencontrer une fille ou simplement de s'éclater, type de musique le cas échéant, etc.), en profiter si possible pour entamer une vraie conversation et se retirer dignement si l'accueil est froid ou distant.Généralement, on sent assez vite si les gens ont envie de parler ou pas. S'ils ne posent aucune question sur d'où vous venez, combien de temps vous êtes là, est-ce que c'est pour les vacances ou pour le boulot, etc., c'est mauvais signe, mieux vaut laisser tomber dès qu'ils auront répondu à la question de base (où sortir?) et retourner à son bouquin, avant de vous rabattre sur une autre groupe, pas trop près du premier question d'éviter que ça paraisse bizarre.

Une fois que la conversation est entamée avec un groupe ou quelques filles de ce groupe, tout devient plus facile et il est vraisemblable que d'autres filles vous adressent également la parole. Parfois, il est recommandé de retourner 2 ou 3 fois de suite dans un même café, le temps que les gens se familiarisent avec votre présence. Dans tous les cas, garder le sourire et éviter de poser des questions personnelles dans un premier temps (mais bon, ça c'est assez évident!).

Pour la petite histoire, j'ai appliqué cette stratégie dans un endroit qui s'appelle "Wild West Side" Bar à San Francisco, un petit café de quartier appartenant à un couple de filles, qui est fréquenté par une population assez mixte (hétéro/homo, hommes/femmes) et qu'au passage je vous recommande chaleureusement. Au bout d'une heure et demi, je discutais avec un groupe de 6-7 personnes et en fin de soirée, l'une des filles me proposait de me joindre à quelques-unes d'entre elles pour un karaoké le lendemain. Le lendemain, je me pointais au même café en début de soirée, ce qui a permis à d'autres personnes de m'adresser la parole en me disant "tiens, mais je t'ai vue hier, tu viens souvent?" puis on est allées au karaoké et la soirée a été fort sympathique. On a fait la fermeture :-).

Voilà, lancez-vous, profitez, sortez ! Et la technique est grosso modo valable aussi si vous habitez la Belgique, souhaitez mettre un pied dans le milieu lesbien mais ne savez pas trop où ni comment ;-).